L’Age d’Homme, 1995 (1950)
Ce livre est la réédition d’un classique de la pensée traditionelle dont Frithjof Schuon est, avec René Guénon et Titus Burckhardt, l’un des plus éminents représentants. C’est un recueil d’essais très variés relatifs, entre autres, à la métaphysique, à la cosmologie, aux états posthumes, à l’oraison et à la méditation, et plus généralement à la vie spirituelle. D’utiles et éclairants parallèles sont établis entre certains aspecs fondamentaux du christianisme, du bouddhisme et de l’islam. L’unité de l’ensemble réside plus dans son homogénéité doctrinale que dans la diversité des sujets abordés.
Le propos de l’auteur est de nous guider sur la vooie de la connaissance spirituelle, et partant symbolique, autrement det de nous faire prendre conscience de l’inconnu à l’aide du connu. Tous les phénomènes de la nature sont, comme l’attestent les Ecritures sacrées, des preuves de Dieu, et il en est ainsi pour l’homme simple comme pour le sage, mais non point nécessairement pour le philosophe qui peut n’avoir ni les yeux de la Foi ni ceux de la Connaissance, et qui, dans ce cas, se débat vainement dans les antilogies d’un conceptualisme stérile.
La Verité veut être “vue” et non simplement “pensée”, aussi l’objet de cet ouvrage est-il avant tout de contribuer, autant que faire se peut, à l’assimilation de la “vision intellectuelle” et à l’élimination des obstacles mentaux qui s’opposent à celle-ci ou, en d’autres termes, qui voilent “l’Oeil du Coeur”.
Jan Olof Bengtsson 